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Ils ont de la chance à l’ENS

J’ai avancé un peu vite, de retour de la journée sur la recommandation à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister la semaine dernière, le terme d’AV-Pro, pour désigner ceux qui, chacun dans leur écosystème professionnel, font à la fois un travail de sentinelle et de passeur.
Et voici qu’un AV-Pro nous offre aujourd’hui un long texte très intéressant à bien des égards, texte qui décrit l’activité de l’Unité Numérique de l’ENS-SHS LSH, qu’il dirige. Cet AV-Pro c’est Pierre Mounier, Piotrr pour les lecteurs de Homo-Numéricus et Blogo Numéricus. Ce qu’il décrit à la fin de son texte me semble faire partie de la définition même du contexte où évoluent les AV-Pro, quelque soit l’univers métier dans lequel s’inscrit leur démarche. Le témoignage d’Olivier Tacheau aux Polyphonies du livre m’avait déjà fait ce même effet, à la limite d’un sentiment de «  déjà-vu  ». Je cite Piotrr :

Du point de vue des compétences elles-mêmes, la particularité de l’Unité Numérique est d’allier des compétences diverses et complémentaires, en édition, en communication, en informatique, en documentation et en conception web. Cette diversité est essentielle, à mon avis, parce qu’elle empêche l’Unité Numérique de tomber en tant que structure dans le giron d’un des corps professionnels constitués. Pour dire les choses brutalement, l’Unité Numérique est une structure nouvelle qui répond à une situation nouvelle. On peut penser qu’elle est une manière particulière, comme d’autres le font différemment ailleurs, d’inventer un nouveau métier, celui d’éditeur numérique. Elle ne pourrait faire ni l’un ni l’autre (répondre à la situation et inventer un métier) si son centre de gravité se déplaçait et la faisait tomber de l’un ou l’autre des côtés (dans une bibliothèque, un service informatique ou une maison d’édition traditionnelle).

Tous les acteurs sont très conscients de cela, bien évidemment. C’est pour cette raison que le positionnement d’une structure de ce type est extrêmement difficile au sein d’un établissement. Si les chercheurs et équipes de recherche voient très vite l’intérêt de cette structure qui répond bien aux besoins de la situation dans laquelle la recherche se pratique quotidiennement pour eux, les autres acteurs, qui eux, sont engagés dans des routines et des procédures correspondant à un état antérieur, ont du mal à accepter ce qu’ils voient comme un corps étranger tantôt fantaisiste, tantôt menaçant. C’est le cas des politiques et administratifs de la recherche aussi, non par mauvaise volonté individuelle, mais tout simplement parce que les cadres dans lesquels ils travaillent sont assez radicalement orthogonaux à une logique d’innovation.  »

(…)

Le saut qualitatif, la réorganisation de l’activité sur la base d’une prise en compte de changements structurels est difficile à concevoir dans ces cadres. Or, c’est exactement ce que fait l’Unité Numérique en tentant de répondre par un réassemblage inédit d’activités et de compétences aux conséquences de la révolution numérique dans le domaine des sciences humaines et sociales. La révolution numérique est une révolution. Tout la question pour l’institution est donc de savoir si elle prend le pari de se repositionner dans son nouvel environnement ou pas. J’ai du mal à imaginer les choses autrement que sur le mode de la rupture : le pari est fait, ou non. Mais je peux me tromper et d’autres ont peut-être imaginé des transitions mieux aménagées. Pour moi en tout cas, le débat reste ouvert.

Pierre et son équipe ne sont pas seulement des AV-Pro, ils ne se contentent pas de veiller et de réveiller. Ils agissent, inventent, créent, développent, réfléchissent, apprivoisent et approfondissent les technologies et les processus. Ils ont de la chance de les avoir, à l’ENS !

Bouquinosphère + soirée remue.net

Tomber en panne de blog, juste la semaine de la bouquinosphère, c’est ce fut vraiment idiot…
(Mais l’incident est clos, et je fais juste ici un copier/coller depuis mon blog de secours à 1 seul post «  en-rade.blogspot.com  »…)
Hubert (filmé par François Bon) nous a parlé vendredi dernier du livre comme base de données. Donc, prévoir que nos livres pourront tomber en panne. Jusqu’à présent, on pouvait tomber en panne de livres (horrible), et bientôt, ce sont les livres eux mêmes qui seront en panne. Zut, mon livre a planté. Affreux.

C’était bien de faire se succéder dans le même lieu une soirée bouquinosphère et la soirée «  écrire avec l’internet  » organisée par remue.net. Impression d’avoir l’occasion de réconcilier mes deux côtés, le côté du computing, cette passion bizarre pour les machines, le programme, le numérique et ses promesses, et mon côté textes, ce goût immodéré et un peu contrarié des mots et de l’écriture. Ainsi agencée, la soirée a permis des rencontres entre gens du texte et gens du «  digit  », écrivains et geeks, avec bien sûr quelques mutants, ceux qui sont ou deviennent à la fois l’un et l’autre.

C’est bien de voir que les écrivains s’emparent du web, d’échanger avec eux sur la nature du texte numérique, de chercher avec eux s’il existe une poétique de l’hypertexte, de discuter les dogmes concernant l’écriture web (qui devrait absolument être concise, structurée, comporter des paragraphes courts, des titres, offrir la possibilité d’une lecture rapide, d’un balayage etc.).

C’est bien, aussi, ce détour, qu’un homme de l’image nous parle des photos et des vidéos vites prises et vite partagées sur le web par des millions de jeunes du monde entier, une manière de se parler en images, de parler de soi sans dire je mais en se montrant, loin des mots, plus près du geste et du corps (danser, chanter).

Contente aussi de voir Isabelle Aveline parler avec Babelio (une dream team, non ?), de voir en vrai Fred Griot, celui de mes friends dans Facebook qui a le nom le plus court, de savoir que des précurseurs, Alain (rencontré chez Hachette en 95, alors que déjà il y fomentait des troubles numériques) et Constance, (qui participa à l’aventure 00h.00.com) ont ouvert chacun leur blog.

Et puis j’ai rencontré un pays, Sébastien Bailly, et on a parlé de Rouen, et de la rue Grand Pont. Savez-vous pourquoi l’un des accès à la cathédrale est appelé portail des libraires ? Mais je ne vois vraiment pas le rapport avec la lecture, internet ni la bouquinosphère…

Plonger et plonger encore

Jean-Michel Salaün distingue deux manières de forcer notre attention : l’une qui consiste à pointer du doigt, l’autre qui pointe également du doigt mais s’autorise également à nous taper sur l’épaule.

Pointer du doigt, c’est diriger l’attention vers un lieu précis, proposer que cette chose désignée, à l’exclusion de toute autre, soit considérée pendant un moment déterminé.
Taper sur l’épaule implique plus de proximité, quelque chose comme de la familiarité. C’est faire irruption dans le monde de l’autre, l’interrompre, lui suggérer de changer l’objet de son attention. Pour oser faire cela sans encourir sa colère, il faut avoir des raisons de penser que l’autre sera satisfait de ce changement qu’on lui propose de façon un peu cavalière.

Le livre a le pouvoir de capturer notre attention. Jean-Michel Salaün le décrit comme un dispositif dans lequel l’auteur pointerait en permanence du doigt le texte qu’il a écrit. Est-ce bien le cas de tous les livres ? C’est avec évidence celui de la fiction : Shéhérazade en sait quelque chose, qui captive celui qui veut la mettre à mort par ses récits, remettant sans cesse au lendemain le moment du châtiment. Mais on peut aussi être plongé dans un livre qui ne nous raconte aucune histoire : plongé dans l’étude et la réflexion, plongé dans une rêverie ou des méditations.

Être plongé dans un livre, c’est oublier le livre, oublier le temps qui passe, oublier la page, oublier le texte, c’est vivre sa lecture avec une telle force que le support qui la rend possible disparaît. Dès lors, le livre n’a pas besoin d’être très beau. Il n’a nullement besoin de comporter des images, des vidéos, des sons, des zones interactives. Il doit au contraire se faire oublier. Le gris des caractères doit être régulier. Nous remercions la monotonie des pages, les règles du jeu très simples du feuilletage, ce geste qui peut ainsi devenir complètement machinal. Parce que l’essentiel se passe ailleurs. L’essentiel est invisible. Il se passe dans notre imagination. Les personnages s’y animent. Les paysages s’y peignent. La peur ou l’inquiétude, la tristesse ou la colère, l’impatience ou la curiosité s’y succèdent. Il se passe dans notre intelligence : les questions s’y pressent, les hypothèses s’y bousculent, les notions y sont dévoilées, les définitions s’y déroulent, la compréhension y installe ses quartiers.

Qu’on ne vienne pas, c’est vrai, à ce moment là, nous taper sur l’épaule.

Sur le web, les choses sont bien différentes. Il est possible, mais rare, de s’y plonger dans la lecture continue d’un très long texte. Cependant, nous avons tous fait l’expérience de longues séquences de surf, si longues que des heures ont passé et que la courbature nous guette. Nous sommes plongés, alors, aussi, dans quelque chose, mais sur un mode très différent. Nous naviguons parmi des informations très variées, avec la conscience aigüe et permanente de la concurrence de ces «  autres  » informations tout autour de celle dont nous sommes en train de prendre connaissance. Mieux, les informations ne sont pas nécessairement concurrentes les unes des autres, mais peuvent parfaitement s’imbriquer, se compléter, et d’un lien hypertexte à un autre notre attention à la fois s’éparpille mais en même temps peut nous permettre de construire du sens, de faire des liens entre différentes informations, voire ajouter des liens dans le réseau parcouru. Et si nous ne plongeons pas vers les mêmes profondeurs, nous plongeons et émergeons, et replongeons, joyeusement, comme des dauphins…

Le bonheur, c’est que ces deux modes de fixation de notre attention coexistent. Mais il n’est pas certain que cela reste le cas très longtemps… et là on va bifurquer vers le précédent article de J.M. Salaün, «  génération ou âge connecté ?  »
(Voir aussi à propos de l’attention cet article de Piotrr sur Blogo Numéricus.)

Chloé Delaume invite

J’ai assisté l’été dernier à la BNF à des leçons de littérature données par Chloé Delaume et Michel Butor, Oliver Rohe et Antoine Volodine, tous invités par Cécile Wasjbrot. Je n’avais lu de Chloé Delaume que son site web, beau et riche, lorsque je suis allée l’écouter, et c’était une curieuse expérience que de commencer par entendre parler un écrivain de son travail, puis de découvir ensuite certains de ses livres. Lors de son intervention, elle a ouvert grand les portes de son antre de sorcière, nous révélant le contenu de certains de ses grimoires, quelques unes des recettes de ses potions, et la richesse de son univers m’a donné immédiatement envie de lire ses livres.

Auparavant, je n’avais jamais cherché à rencontrer ou entendre des écrivains. Leurs livres me suffisaient, et d’ignorer leur visage et leur voix ne me gênait pas. Peut-être est-ce à cause de cette première expérience réjouissante à la BNF ? Depuis, je vais assez régulièrement à des lectures. Je l’ai fait hier soir, rejoignant la galerie Mycroft à Paris, où Chloé Delaume avait convié des auteurs de la collection Déplacements, (Le Seuil), dirigée par François Bon.

Un lieu minuscule et bondé, des visiteurs assis par terre, chaque auteur lisant un extrait de son livre, publié ou à paraître. J’ai retrouvé Jérôme Mauche, dont je suis de temps en temps les séances publiques de l’encyclopédie de la parole à Aubervilliers, lisant plusieurs extraits de «  La loi des rendements décroissants«  , textes jubilatoires qui subvertissent la langue de l’entreprise et du marketing, dans une joyeuse et incisive entreprise poétique de déconstruction / reconstruction.

J’ai pu découvrir également Pascale Petit, qui nous a ouvert ses jardins, et fait entrer dans l’intimité du Roi, de la Reine et du Coiffeur. J’ai attendu avec Arnaud Maïsetti la tombée de la nuit, me tenant avec lui près de la fenêtre d’une chambre tapissée de voix, j’ai hésité à faire du feu dans la cheminée de la maison de mon père disparu avec Lise Beninca, Hugo Bon m’a fait rouler dans les vagues, m’a projetée violemment sur les galets disposés par Michèle Dujardin, et j’ai oublié de respirer, soudain, avec Béatrice Rilos, en peu de mots : violents, dérangeants, que j’ai voulu prologer ce matin ici. (F. Bon publie également photos et enregistrements de la soirée ici.)

Rassurons ceux qui déplorent la montée en puissance du virtuel et des simulacres : je réalise que le type de socabilité permise par le web me conduit plutôt à multiplier et densifier les rencontres réelles, les facilite, les prolonge. J’ai d’ailleurs eu le plaisir de croiser dans cette soirée quelques personnes rencontrées via la bouquinosphère ainsi que des «  friends  » de Facebook.

Et vous, vos activités virtuelles se prolongent elles parfois dans la vraie vie, ou êtes vous plutôt de ceux qui numérisent une partie de leur existence ?

le corps-livre

f_bon-arsenal1.jpgLe mur blanc, le son de la voix, le corps de celui qui parle, agité parfois un peu, le pied qui tape, la main qui s’élève. Le texte est inscrit sur des feuilles de papier, il tient les feuilles à la main, il lit le texte inscrit sur les feuilles. Il choisit entre quels mots poser la suspension de la respiration, le texte respire, il respire la peur.
Sans images. Juste le corps qui se détache devant le mur. Juste la voix qui porte la force des mots. Juste nos corps autour, immobiles, à l’écoute.

La voix monte, habitée : il faut, pour mobiliser notre chétive attention, il faut que la voix tende et retende sans cesse le fil, il faut le rythme dans l’intonation et l’énergie du corps entier qui dit le texte, pour que nous écoutions encore et encore.

La lecture va s’achever, il jette les feuillets et n’en garde qu’un seul à la main, le dernier, il lit la fin du texte et sitôt jeté le dernier mot se détend et sourit.

Ce serait l’envers indispensable de l’ASCII, des microformats, des widgets, des blogs, des bibliothèques virtuelles, des podcasts : la rencontre, la présence, le petit nombre, le regard, le renoncement provisoire à l’ubiquité, au contraire, le choix d’être là et pas ailleurs, son choix à lui d’auteur qui dit lui-même son texte ce jour là à cet endroit là, notre choix à nous qui venons l’écouter, du temps dédié à une seule voix, à un instant singulier de poésie.

éducation 2.0

Une ancienne institutrice devenue éditrice me confiait aujourd’hui que lorsqu’elle avait commencé à enseigner, au début des années 70, les parents d’élèves lui demandaient «  Alors, est-ce que ça se passe bien ? Il a l’air heureux dans la classe ?  ». Elle a décidé de changer de métier lorsque la question est devenue systématiquement «  Alors ? Il va passer en sixième ?  ».

Chercher dans le déferlement médiatique de la rentrée, (désastreux documentaire «  Education Nationale, un grand corps malade  » sur Canal +, rapport sur l  »école primaire, lettre de N.S. à tous les profs, supplément du nouvel Obs sur le scandale de l’illettrisme, et j’en oublie), chercher, donc, dans tout ça, si le mot «  épanouissement  » apparaît ne serait-ce qu’une seule fois.

Non. Fini de rigoler. Epanouissement et puis quoi encore ? Commence par savoir tes tables. Par accorder tes participes correctement. Non mais…

montimalbilder-079.jpgJ’ai appris à lire en maternelle dans une école Montessori. Pour nous aider à mémoriser la forme des lettres, je me souviens que nous avions à notre disposition tout un alphabet fait de lettres découpées dans du papier de verre et collées sur des plaques de contreplaqué. Cela permettait de toucher les lettres du bout des doigts et de sentir leur forme à chacune, de s’en imprégner. J’ai conservé le souvenir de cet apprentissage tactile. Est-ce que cette méthode serait aujourd’hui taxée de «  pédagogisme  » ? Du papier de verre, n’importe quoi. Et pourquoi pas des ordinateurs, pendant que vous y êtes ?
Au fait, il y a un groupe Education 2.0 dans Facebook (qui démarre). Il y en a aussi un (en anglais) sur Ning.

Chutes d’étoiles

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Chutes d’étoiles au Grand Palais, Anselm Kiefer s’est emparé du lieu. Pourquoi en parler ici ? Allez-y, vous comprendrez. Vous entrerez dans les maisons de tôle, sous la grande verrière, et vous entendrez tomber les plaques de verre en déséquilibre entre des livres en plomb, les livres de Kiefer sont en plomb. Le plomb est souple, comme le papier, on peut le rouler, comme certains papiers électroniques. Les livres de plomb de Kiefer s’entassent dans des bibliothèques en danger, ils peuplent, dépenaillés, les ruines de béton et d’acier de tours écroulées, ils ont souffert, ils ne seront plus jamais lus. Il n’y a rien de numérique dans l’univers de Kiefer, il y a de la boue et de la pluie, des poètes – Ingeborg Bachman, Paul Celan – des palmiers, des inscriptions, des voyages, des bateaux, des étoiles. Et des livres.

100 000 entrepreneurs

Philippe Hayat, fondateur de l’opération 100 000 entrepreneurs en explique les principes dans une vidéo publiée sur le blog associé au site. On aimerait que se montent aussi les sites : 100 000 intermittents du spectacle, 100 000 agriculteurs, 100 000 travailleurs sociaux, 100 000 infirmières, 100 000 chercheurs, 100 000 ingénieurs, 100 000 poètes… et bien d’autres encore, pour que le monde dans sa diversité franchisse les murs de l’école.

Ce widget est-il un gadget ?

J’aime bien le mot gadget, c’est un mot gai, un mot qui ne se prend pas au sérieux. Alors j’aime bien aussi widget, qui lui ressemble. Comme le gadget le widget est un objet dont on pourrait très bien se passer, comme lui il a cependant quelque chose d’irrésistiblement attirant…

Je suis sûre que le «  widget book  » dont on peut voir ici deux exemples, (sur le site d’If:book, via La Feuille) l’un produit par Random House et l’autre par Harper Collins attirera irrésistiblement ceux qui ont déjà craqué récemment pour les tournepage et autres feuilleteurs, avec simulation de la page qui se tourne. Comme s’il était nécessaire de convoquer, encore et encore, le livre dans sa dimension d’objet, avec son aspect, son poids, sa forme, pour que l’écran se fasse livre, comme l’automobile, dans ses premières années, se faisait carosse… (ou citrouille ? Non, là, je confonds…)

J’aime les livres, mais je les aime en vrai, j’aime les manipuler, tourner leurs pages, j’aime leur odeur, leur texture. J’aime aussi les écrans, leurs reflets, les apparitions /disparitions qu’ils permettent, le miracle toujours renouvelé des liens, les petits bonheurs d’interfaces astucieuses, les virtuosités de certains flasheurs, la rigueur limite Bauhaus des designers CSS, l’intelligence des développeurs qui fuse et se diffuse. Mais tourner en ligne les pages d’un livre… Pour quoi faire ?