précurseur

Son commentaire sur un post précédent me conduit sur le site publié par Thibaud Saintin, enseignant en lettres, qui faisait en 1998 ce dont nous discutions à la non-conférence Education 2.0 samedi dernier. Le site vaut vraiment le détour.

Extrait de sa page d’introduction :

Mise en ligne commentée de textes écrits en classe au cours de séances d’ateliers d’écriture : premiers pas sur Internet en 1998, à l’heure où l’interactivité s’inventait encore, où l’idée du blog et des « commentaires » immédiatement publiés n’avait pas encore fait son chemin – l’idée du « retour » sur un texte imposait alors un email.

A cette époque, il était vraiment nécessaire de s’y mettre sérieusement pour publier un site comme celui-ci. Aujourd’hui, c’est vraiment techniquement à la portée de la plupart des gens : il n’est plus du tout nécessaire de connaître le html ou de posséder un logiciel particulier. Je ne dis pas, à la portée de tous, car c’est faux. Pour ceux, nombreux, qui n’ont de l’ordinateur que l’expérience de Word, et du web que ce que leur propose la page d’accueil par défaut de leur fournisseur d’accès, ouvrir un blog demeure une aventure stressante.

Aujourd’hui, Thibaud utilise le blog avec ses élèves.
En dehors des considérations techniques (marre parfois aussi de la technique, tiens), la lecture du site de Thibaud est tout à fait intéressante et… encourageante. Autre extrait :

Essayer de rendre palpable, même en classe de français, où les petites cases sont attendues, que « parler n’est pas communiquer. Parler n’est pas s’échanger et troquer – des idées, des objets –, parler n’est pas s’exprimer, désigner, tendre une tête bavarde vers les choses, doubler le monde d’un écho, d’une ombre parlée ; parler c’est d’abord ouvrir la bouche et attaquer le monde avec, savoir mordre. Le monde est par nous troué, mis à l’envers, changé en parlant. » (Novarina, Devant la parole).

Ce contenu a été publié dans éducation, en classe, la vie numérique, TICE. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à précurseur

  1. Alain Pierrot dit :

    L’outil développé par The Institute for the future of the book, CommentPress est mis en œuvre par des enseignants. if:book donne accès à deux exemples d’usage, l’un pour un cours sur l’Enfer de Dante, l’autre pour une introduction à un cours sur l’histoire de l’informatique.

    À quand une version francisée ? (On — quel on ? — pourrait profiter de la présence à Londres de Bob Stein et de Chris Meade, les directeurs de l’Institut, pour en discuter).

    À quand une intégration d’un CommentPress francisé comme un outil standard des Espaces numériques de travail (ENT) ?

    Et avant tout, est-ce que Thibaud Saintin pense que cet outil lui faciliterait son enseignement ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *