Les caprices de mon agrégateur

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Ce soir, j’ai l’agrégateur capricieux. J’ai bien vu cet article sur La Feuille, sur lequel je devrais rebondir : enfin quoi, Virginie, il parle de nouveaux modèles économiques pour les éditeurs scolaires… C’est le moment de fourbir tes arguments, de chercher le lien qui tue, de rebondir façon jokari… Les sites collaboratifs montés par des enseignants, l’éducation 2.0, le rôle des éditeurs, c’est dans tes cordes. Vas-y ! Et bien non. Ce soir, j’ai l’agrégateur capricieux. Je me suis égarée sur l’onglet « littérature ». J’ai lu le long papier rageur de François Bon citant in extenso et commentant un terrifiant article du Time Magazine. J’ai regardé quelques articles du blog de Léo Scheer, fait un tour sur celui de Claro qui m’a conduit sur celui d’Eric Chevillard. Et j’ai atterri (comment ?) sur ce curieux blog new-yorkais, tenu par une fille bossant chez un agent littéraire, et chargée de faire le premier tri des manuscrits qu’il reçoit. (Amuserait peut-être les « wannabees » avec qui Léo Scheer a ferraillé la semaine dernière…) Elle publie la lettre d’un étudiant écoeuré de son enseignement dans une université à Miami où il suit des cours de creative writing : (traduction maison)

« Corrigez-moi si je me trompe, mais un roman commercial et facile à lire a plus de chance d’être publié qu’un roman littéraire, non ? Alors pourquoi bon sang les professeurs s’entêtent à nous gaver de fiction littéraire ?

Cela ne rend service à personne. Je pense même, en fait, que c’est d’une certaine manière irresponsable. Si les deux tombent entre ses mains, lequel aura le plus d’attraits aux yeux d’un agent ou un d’un édituer ? Le gamin avec une vision business qui écrit des thrillers hyperréalistes (lisez : moi) ou celui qui applique les régles du cours de creative writing et écrit sur… Sur quoi diantre écrivent les romanciers littéraires ?

C’est vrai, ça. Sur quoi écrit Thomas Pynchon ? Quel est le « pitch » du dernier William H. Gass ? Et pourquoi s’acharnent-ils, ces types, à écrire des livres qui ne sont pas des « easy-to-read commercial novels » ? Oui, pourquoi, je te pose la question, mon agrégateur chéri…

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3 réponses à Les caprices de mon agrégateur

  1. Promis, j’arrête de te faire du pitch alors ;-).

  2. Alain Pierrot dit :

    A propos de pitch, un alerte billet de J.M. Billaut, avec quelques néologismes, sans compter le franglais.

    Un meeting avec Jean Louis Gassée le matin chez Allegis Capital… Toujours bon pied bon oeil, le bougre… Le neurone alerte, la disgression fine et toujours instructive (il nous a ainsi rappelé la mécanique commerciale d’IBM pour vendre quelque chose à un grand compte – j’eusse dû filmer)..Il vous démonte un business plan avec beaucoup de charité (« je ne suis pas là vous enfoncer, mais pour vous aider.. »). Donc, ami startuppeur, vous le sel de la Nation, voilà quelques recommandations, si vous devez « pitcher » devant quelques capitaux risqueurs du crû… (comme le capital risque gaulois est un peu frileux, ils sont nombreux, les Français à venir ici..).

  3. Alain Pierrot dit :

    pitch (y poy) ou empitchment
    Agenda : séminaire INRIA 2008
    En nom propre avec capitale maintenant ?

    Le titre : METADONNEES : MUTATIONS ET PERSPECTIVES
    Le Pitch : Alors que la majorité des ressources documentaires (textes, sons, images, données…) sont maintenant « en ligne », la question de leur accès se pose de façon toujours plus difficile. Pour que la recherche d’information gagne en pertinence et pour que l’accès aux ressources numériques soit facilité, index, thésaurus, taxonomies, ontologies et autres formes de langages documentaires co-existent dans un web qui devient de plus en plus sémantique. Il nous semble important de faire le point à l’occasion du prochain Séminaire INRIA « IST et informatique ».

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