Archives mensuelles : décembre 2006

Un interrupteur pour le WI-FI en classe…

Lu sur  le blog   » Ecrans de veille en éducation  » (INRP), un post de Laure Endrizzi, qui développe en quelque sorte mon trop bref post précédent :

«  D’un côté, une école française qui a bien du mal à évoluer et des pratiques enseignantes profondément ancrées dans une pédagogie de transmission, de l’autre des adolescents de plus en plus consommateurs de technologies, des «  digital natives  » pour reprendre l’expression de Marc Prensky.

Cette question de l’articulation entre l’école et la société (liée notamment à l’essor des TIC) est bien évidemment centrale, même si l’on a parfois du mal à distinguer ce qui s’apparente simplement à un phénomène de mode de ce qui est à considérer comme un changement structurel fort… sans parler des implications cognitives…

Et ce n’est qu’un début ! Si certaines études commencent à montrer l’efficacité des TICE dans l’éducation, l’avènement des technologies mobiles, ou ce que les Anglo-saxons nomment «  mobile learning  » risque de bouleverser encore davantage la donne, en plaçant sur le devant de la scène les «  formidables  » potentialités pédagogiques de ces outils nomades, mais aussi parallèlement en renforçant les résistances existantes, voire même en en générant de nouvelles… Face aux certitudes exprimées par les «  pro  » et aux discours «  anti  », l’alternative réside forcément dans l’observation, l’évaluation des pratiques…  »

Ce ne sont pas seulement les pratiques des élèves et des étudiants qui sont questionnées, mais les notres (adultes engagés dans la vie professionnelle) également. Étant à la fois «  non digital natives  » et utilisateurs à l’aise dans les nouvelles technologies, nous bénéficions d’une sorte de double culture, qui ne nous vaccine pas contre les dispersions chronophages sur le web, ni contre les difficultés à faire marcher l’interrupteur pour donner à la pensée le temps de s’élaborer.

ressources numériques pour l’éducation et homéopathie

Questions :

Granularité des ressources (concept de «  learning object  ») ou manuel scolaire numérique ?
Apprendre, est-ce ingurgiter au fil de l’année scolaire une quantité déterminée de «  granules de savoir  » ?
Un manuel scolaire traditionnel n’est il rien d’autre qu’un assemblage raisonné de ces dites granules ?
Faire évoluer le manuel scolaire, jusqu’où et comment ?
Têtes bien pleines, têtes bien faites. Certes. Mais pleines de quoi ? Et faites comment ?
Agrégation de contenus. Rêves de Lego, mécanisation, industrie de la connaissance.
Quid du bonheur sauvage de dénicher sur le web LA ressource, exactement celle que l’on recherchait ?
Intuition que les habiletés sont là, que les nouvelles médiations consistent à favoriser et transmettre ces habiletés. Mais comment ?
Quelques une de mes questions du jour…

Quelques jours plus tard, je lis un article de Michael Feldstein sur «  eLearn magazine  » qui interroge cette notion de learning object. En voici la traduction (merci de m’indiquer les erreurs ou éventuels contresens, je ne suis pas traductrice : )

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quels e-docs pour l’école ?

… ou que faire en attendant que :

- les établissements scolaires soient suffisamment équipés
- le enseignants soient correctement formés
- la maintenance des machines, des réseaux et des logiciels soit prévue dans les établissements…
La liste pourrait être longue de ce qui fait obstacle au développement de l’usage des technologies informatiques en milieu scolaire. Les initiatives sont pourtant nombreuses : cartable électronique, espaces numériques de travail, kiosque ou canal numérique, sans compter celles des enseignants qui n’ont pas attendu que tombent les obstacles pour se lancer,  et les dispositifs de type TBI (tableau blanc interactif) ou Classes Mobiles.
Les enseignants continueront-ils encore longtemps de dire à leurs élèves : «  ouvrez votre livre à la page 38 ?  » ou «  pour lundi, exercices 24, 25, 26 page 103 ?  »

Sur quels supports liront et écriront les écoliers de demain ?

Qu’en pensez-vous ?