Nommons donc cet objet

Comment traduire le terme « eReader », qui désigne l’objet nous permettant de lire des textes électroniques ? J’avais proposé « liseuse« , qui a déjà quelques adeptes : Alain Pierrot, François Bon, Irène Delse et peut-être quelques autres. Liseuse, un nom féminin, disponible en quelque sorte car désignant soit un objet pratiquement tombé en désuétude, soit une lampe de lecture, objet assez peu courant et plus souvent désigné par le mot « lampe » que par le mot « liseuse ». Liseuse, sans la moindre ambiguïté, se réfère à la lecture. Un mot court, facile à prononcer, avec une terminaison en « -euse » déjà utilisée par de nombreux outils (une tondeuse, une perceuse…)

Je le préfère à « bouquineur« , qui a une connotation trop familière, à « livrel« , qui perpétue la confusion entre terminal de lecture et texte au format électronique, au vilain anglicisme « reader« . « Lecteur » est déjà utilisé pour les machines lisant les DVD ou les mp3, et qui aurait l’inconvénient de désigner d’un même terme la personne qui lit et la machine qu’elle utilise pour ce faire. Je m’aperçois en parcourant les blogs spécialisés sur le sujet que ces terminaux, faute de nom commun, sont désignés par des noms propres : on y dit « mon Iliad », « mon Kindle », « mon Cybook », comme on dit « la Peugeot » ou « la Volkswagen », mais on apprécie de pouvoir utiliser le terme « voiture » lorsque l’on ne souhaite se référer ni à une voiture particulière, ni à une marque de voiture.

Et nous avons ce nom commun, un joli substantif pratiquement jamais utilisé, disponible, qui ne demande qu’à reprendre du service, qui est sans ambiguïté, qui se réfère explicitement à l’acte de lire, dont la terminaison évoque clairement un outil, un objet fonctionnel.

Alors, liseuse ? Ou bien ?

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33 réponses à Nommons donc cet objet

  1. Alain Pierrot dit :

    Quelqu’une suggérait naguère (ou jadis, ça date d’octobre 2007 et je me fais vieux, le temps passe plus vite chez les “digital natives” ?), dans un commentaire, de répéter après elle :
    — je lis un livrel sur ma liseuse.

    Il serait intéressant de questionner nos cousins canadiens, notoirement créatifs autant qu’attentifs en matière de lexique et de langue française.

    Pour ma part, je persiste à regretter la décision jacobine en faveur de “mél” au détriment du “québécisme” courriel.

  2. Virginie dit :

    @Alain : Es-tu en train de me dire gentiment que je radote ? Bien sûr, j’ai déjà évoqué cette histoire de terminologie dans ce blog. J’y reviens, donc, tout à fait sciemment, après ces deux articles du Monde, en me disant que le fait de ne pas choisir de mot pour désigner quelque chose est symptômatique d’une forme de refus de cette chose, et de tout ce qui va avec. Peu m’importe que « liseuse » s’impose en définitive, par contre je crois que le fait de pouvoir désigner de façon non équivoque un objet a de l’importance. Et que le choix du mot compte aussi. Le problème est résolu pour les anglophones, e-reader convient bien, est facile à prononcer, son sens peut être précisé en intercalant une seule syllabe : « eBook reader ». « Lecteur de livres électroniques », sa traduction latérale, est imprononçable, ne peut se raccourcir, ne résoud pas le problème.

  3. Jean dit :

    Vous faites l’hypothèse d’un refus de la chose… Vous observez un symptôme et vous en déduisez une maladie. Et si cette difficulté de nommer le support de lecture des livres électroniques ne venait pas d’autre chose ? de ce que le support n’a presque plus d’importance, et en aura de moins en moins. Qu’importe le lecteur, la liseuse, l’écran ou l’iPhone, pourvu qu’on ait le livre. Et, par ailleurs, le support induisant le « supporté », on ne sait pas d’avantage à quoi ressemblera le livre demain. On devine juste, à voir ce qui bouillonne sur le web, que le livre sera protéiforme, individuel ou collectif, arrêté ou en cours d’écriture, sonore, visuel, pyrotechnique, homme, femme et transgenre. A l’arrivée, qui sera toujours devant nous, on lira, sans lire tout à fait, des livres qui n’en seront pas, sur un livre qui n’aura rien d’un livre — non-lecteur de non-livre, nous serons tous devenus les quasi-auteurs du presque-livre de notre vie, écrit et lu en temps réel.

  4. Alain Pierrot dit :

    Eh bien! non, je ne pense pas que tu radotes (simplement j’aimais bien ton clin d’œil à une pédagogie de l’apprentissage par une pratique patiente, répétitive, en confiance avec une autorité fondée sur l’expérience), et je souscris pleinement à ton point de vue sur l’importance d’une désignation non équivoque de l’objet “liseuse”, susceptible de libérer l’inventivité des créateurs et des usagers des présupposés culturels, économiques et techniques liés à la notion de livre, qui porte trop de charge(s).
    Les liseuses sont un nouvel espace de lecture à investir en fonction de ce qu’il permet, sans préjugé, de même que les téléphones mobiles se sont affranchis naturellement du « coup de téléphone ».
    Libérer les liseuses du poids du “livre” est sans doute la meilleure manière de donner du champ à la lecture et au livre, à la manière de la conclusion de Prospero’s Books de Peter Greenaway où la libération d’Ariel passe par le renoncement aux livres du mage Prospero tout en permettant de compléter le volume des pièces de Shakespeare par La Tempête.

  5. Irène Delse dit :

    Merci pour le lien, Virginie ! ;)

    Pour info, et je fréquente régulièrement un forum d’auteurs autoédités dans le domaine de la SF et du fantastique, Babel – La Ghilde des Mondes, où les intervenants utilisent de plus en plus le mot « liseuse ».

    Et je trouve que la comparaison avec le monde de l’automobile, où on peut parler de « voiture » ou de « véhicule » en général, mais aussi dire « ma Twingo », « une 2CV » ou « une Porsche », est plutôt bien vu. Pour les liseuses électroniques aussi devraient pouvoir coexister dans l’usage un (ou des) termes génériques et des noms de modèles ou de marque : mon Cybook, un iLiad, le Sony…

  6. PdB dit :

    un liseur ? une lisette (ça me rappelle ma jeunesse, ça, avec Lili aussi, non ? je ne sais plus …)?
    un électrolivre ? un électrolive ?
    une livrelle ? un é-livre ?
    un textel ? une textelle ?
    en tout cas, je préfère lire des livres (m’en fous un petit peu)

  7. Aldus dit :

    Je n’aime pas trop le mot liseuse, je sais pas, ça fait vieillot, désuet, liseuse de bonne aventure ! je crois pas que les plus jeunes suivront sur un mot pareil mais bon, je peux me tromper ! et puis l’aspect lampe aussi me dérange, le papier électronique s’est tout sauf une lampe justement puisqu’il n’y a pas production de lumière, cela ne va pas… La liseuse serait plutôt la petite lampe que l’on accrocherait au livre pour lire le soir dans son lit et qui existe déjà, mais l’Iliad non, c’est pas une liseuse. Liseuse ok si bien sûr on pense comme Steve Jobs que la lecture est une occupation pour les vieux ! mais pour un support de lecture du XXème siècle, il faut autre chose !
    En ce qui me concerne, je lis un livre numérique sur mon livrel, j’ai adopté depuis plus d’un an, quand j’en parle autour de moi, cala fait sens, alors je continue ; j’évite le détestable e-book, j’aime bien le terme livre numérique, une forme complémentaire comme nous parlons déjà d’un livre de poche.

  8. Aldus dit :

    pardon XXIème siècle, bien sur !

  9. Elisa dit :

    Liseuse: joli, mais pour moi cela ne renvoie pas une lampe de lecture mais à un petit pull, style boléro, un ouvrage en tricot en tout cas, utilisé pour lire tranquillement !
    ce terme me semble assez utilisé dans ce sens.

  10. Irène Delse dit :

    Vieillot, liseuse ? Ma foi, ce n’est pas ainsi que je le perçois. Cela m’évoque plutôt une atmosphère confortable, intime, propice à la lecture… Et le confort (de lecture) est justement l’un des avantages appareils spécialisés par rapport aux téléphones portables, assistants numériques ou écrans d’ordinateurs.

    Cela dit, il m’arrive aussi d’utiliser le terme « lecteur numérique », mais le terme lecteur est tellement générique, c’est comme de parler de véhicule automobile pour une voiture, alors que cela couvre aussi les camions ou les scooters.

    Sinon, pourquoi pas liseur ? Une liseuse pour les filles, un liseur pour les garçons… ;)

    (Et n’oublions pas qu’il faudrait un terme pour les logiciels de lecture de textes numériques : un lecticiel ?)

  11. guillaume dit :

    et pourquoi pas « lecteur pdf » (ou « lecteur epub »), comme « lecteur mp3 », tout simplement? « Liseuse » pour un reader, ça sonne un peu comme « gramophone » pour un ipod: un peu anachronique….

  12. Jean dit :

    La liseuse fait pisseuse, le lecteur est très mecs, la lecteuse est fautive et le liseur poseur. On hésitera. Dans le doute, on s’abstiendra. Le temps passera, avec son lot de rides et de rideurs :-(

  13. Aldus dit :

    Attention, mon appréciation n’est aucunement machiste, pas d’ambiguités les filles ! même réserve sur le mot liseur ! en tous cas, vite, des propositions qui nous affranchissent des mots « ebooks, readers, et autre e-paper… »

  14. Alain Pierrot dit :

    @Irène Delse
    Vous avez raison de mentionner le logiciel de lecture, qu’on aurait intérêt à bien dissocier du matériel.

    Pour ma part « lecticiel » rappelle un peu trop la mode des néologismes en -ciel du … siècle dernier, avec le malheureux souvenir du didacticiel, mais je n’ai pas mieux!

  15. cgat dit :

    je suis une fille mais je n’aime pas beaucoup “liseuse” non plus, qui a en effet a un côté nostalgique et vieillot, façon “gramophone” (pour la même raison je ne suis pas fan non plus de “livrel”) : il me semble que les termes qui s’imposent (quand ce ne sont pas les noms de marques) sont souvent plus “technos” (pc, lecteur mp3, pda, etc.)

    ceci dit je n’ai pas mieux à proposer : je dis en général lecteur numérique (comme lecteur mp3 ou dvd) ou cybook (puisque c’en est un) et ce que j’y lis ce sont des textes ou des livres, tout simplement

    en tout état de cause l’urgence ne me semble pas être de nommer l’objet, ce dont l’usage se chargera fort bien quelles que soient les préconisations, mais de fournir des livres à mettre dedans !

  16. Bruno Rives dit :

    Bon nombre d’initiatives ont été lancées pour avancer sur la question, je m’y étais même aventuré, e-paper ou enchiridion, le débat est ouvert…. Certains d’entre vous, et d’autres comme Benoît Peeters et Daniel Garcia y avaient participé. Des pistes intéressantes, mais rien de concluant. La tâche est difficile (je crains qu’elle soit impossible), car le terme qui semble le plus approprié, « lecteur », qui va si bien au mp3 et au DVD, par exemple, est déjà pris. Et malheureusement pour Virginie, « lectrice » aussi. eReader reste le plus évident, mais choque pas mal de monde. Ou alors, débaptisons le lecteur humain, mais comment pourrait-on l’appeler, electeur?

  17. Alain Pierrot dit :

    On peut jouer aux pronostics autant qu’aux propositions. Il semble qu’actuellement, auprès des publics non initiés (et à ce titre, le niveau des articles du Monde ramène à la réalité quant aux nombre de gens qui se sont intéressés à la question du livre et des techniques numériques), le terme qui soit le plus intuitif pour les matériels est « tablette électronique », qui pourrait se défaire rapidement de l’épithète.
    Quand j’y songe, même le Readius paraît plus dépliable qu’enroulable. Peu de chance pour un « volumel« … et puis il y a cette jolie fresque pompéienne, bien connue, d’une jeune fille avec son style et sa tabula, qui sert autant de carnet de note que de support de lecture :
    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Puh213r1.jpg/180px-Puh213r1.jpg

  18. Aldus dit :

    nous pensons tous aux livres mais pour l’instant la seule offre d’un média papier traditionnel est celle des Echos ; depuis l’été dernier, je lis mon journal numérique sur mon livrel (mon journel?)

  19. Irène Delse dit :

    @ Alain : À défaut de « lecticiel », pourquoi pas « lectoriel » ? Droit venu du latin, et à connotation techno garantie grâce la proximité de « vectoriel » !

  20. Alain Pierrot dit :

    « Lectoriel » me plaît bien d’autant qu’il y a aussi « tutoriel » dans la série.
    « On lit un livrel (ou un journel) sur une liseuse grâce à un (programme) lectoriel. »

    Allez, il n’y a plus qu’à envoyer ça à Bercy pour que le MINEFI publie une décision de taxation au taux réduit de la TVA, avec des définitions de produits indépendantes de marques commerciales.

  21. Aldus dit :

    oui tu as peut-être raison Virginie, j’aimerais bien avoir l’avis de nos amis québecois sur le sujet ; ils sont souvent pertinents sur ces sujets de traduction de termes anglo-saxons quand nous rencontrons un peu de mal par ici

  22. Bob dit :

    J’approuve livrel pour désigner le document électronique (quoique pour un journal comme les Échos, est-ce bien approprié ?) mais je suis plus réservé pour liseuse au final. On constate que la plupart des nouveaux supports de lecture électroniques sont tous désignés par un nom masculin : un lecteur de DVD, un baladeur multimédia. Certains utilisent aussi le terme québecquois Courielleur (utilisé chez l’équipe de traduction francophone de Mozilla) pour désigner un client de messagerie.
    Un simple lecteur de livrels n’est-il pas suffisant ?

  23. Alain Pierrot dit :

    Et puis on peut faire une suggestion aux anglophones pour se débarrasser de l’ambiguïté de e-book avec un « e-lectern » (vieille nostalgie de mon idée de « lutrin » électronique).

  24. Irène Delse dit :

    Les anglo-saxons ont adopté de façon maintenant assez unanime « e-book » pour le fichier et « e-reader » pour l’objet. Mais l’Office québécois de la langue française recommande « livrel » ou « livre électronique » pour l’objet. Ils parlent aussi parfois de « livre rechargeable » ou « livre-bibliothèque » :
    http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/dictionnaires/internet/fiches/8375423.html

  25. Si je peux me permettre d’apporter ma modeste contribution …
    Pourquoi ne pas utiliser le terme de tablette qui historiquement correspond à un objet fait de cire contenant des informations temporaires. La tablette était un des principaux outils de communication pendant l’antiquité.
    Pourquoi ne pas lui « redonner » un nouveau sens ?

  26. Olivier dit :

    Adepte des  « courriels » je suis plutôt pour une francisation du nom — et je n’ai pas envie d’avoir une foule d’appareils qui commencent tous par « e ».
    Mais la liseuse aura-t-elle le temps de se trouver un nom ?
    Car quand — bientôt, j’espère — je pourrais y connecter avec ou sans fil un clavier qui cachera un processeur, de la mémoire et quelques ports usb, ma liseuse ne sera-t-elle pas tout simplement un écran ?
    Une grande partie des ordinateurs ont déjà un carte dédiée à la vidéo (un processeur, de la mémoire), quand cette carte sera dans l’écran et le reste de l’ordinateur dans le clavier, ce dernier se connectera aux différents écrans qu’il rencontre, y compris la liseuse avec laquelle je lirais un livre dans le métro… mais je vais sans doute trop vite.

  27. Alain Pierrot dit :

    Démonstration en espagnol d’iRex

    Via Carnets de Pierre qui renvoie aussi à Aldus.
    La démo sur le site confond la technique de gyricon avec celles issues
    d’e-ink, mais le reste de la démonstration est bien fait et il semble
    qu’il y ait une quinzaine de clips de même facture sur youTube.

    Si j’entends bien l’espagnol, aucun nom ne domine pour « liseuse », mais
    il y aurait une utilisation spontanée de « pantalla », écran -> conforme
    au 29e commentaire d’Olivier, commentaire qui me paraît réaliste :
    je crois que la technique du papier électronique est une innovation du
    domaine des écrans, trop liée aujourd’hui à celui des appareils. Dès
    lors qu’une liseuse devient un appareil multifonction connecté ou
    connectable, on est amené à distinguer la fonction de lecture de
    livres de celles d’affichage ou de format du médium de restitution de
    l’information.

  28. Grégory dit :

    Bien le bonjour à tous !
    Je ne fais que passer sur ce site, rassurez-vous, mais je me suis arrêter pour lire ce texte, et les commentaires suivants. Au début, j’ai eu un peu peur, j’avoue, mais j’ai lu ensuite de l’ironie avec les anachronismes.
    Alors, autant posé mon point de vue : Vous parlez de refus de nommer l’objet, je vois ici un refus de l’anglicisme.
    Dans une société qui évolue toujours plus vite, et (pas forcément pour toujours mais) vers l’anglais, vous voulez ressortir de vieux mots français, ou en inventez alors que vous avez déjà un anglicisme disponible ?
    Je travail dans l’informatique, et je me vois contraint a chaque travail de rédiger des commentaires en français et en anglais. En français pour mon patron, et en anglais pour que ces recherches puissent profiter à la communauté (international) des informaticiens.
    Aujourd’hui, c’est bien les termes anglais qui pullulent dans la langue française. Viennent alors à mon esprit deux possibilités :
    – La première étant un refus des anglicismes, un côté chauvin freinant l’arrivée d’une technologie ou embrouillant simplement les simples utilisateurs. (Le nombre de personnes qui m’ont écrites pour me poser des questions du genre : Quelle est la différence entre un email et un courriel ?)
    – La deuxième, une acceptation des nouveaux mœurs anglais, pour éviter de perdre du temps dans les traductions approximative et pour éviter de freiner les nouvelles technologies bien souvent anglaises (notamment dans le monde informatique).
    Je pense m’éloigner un peu du sujet en vous proposant ma vision, mais est-il vraiment nécessaires de franciser forcément tout les mots…

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