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Bookcamp à New Work City

Non, il n’y a pas de faute de frappe dans mon titre, c’est bien New Work City avec un W et pas un Y que j’ai voulu écrire, NewWork City c’est le nom du lieu où se déroulait le Bookcamp où je me suis rendue aujourd’hui. Ce lieu ressemble à La Cantine, qui a abrité plusieurs Bookcamps à Paris, un lieu de coworking, qui offre espaces de réunion, postes de travail et connections aux startup. J’ai découvert assez tard l’existence de ce Bookcamp, et même si ça pourrait faire assez chic d’essayer de vous faire croire que j’ai fait le déplacement tout exprès depuis Paris, je sais bien que ce serait difficile de vous convaincre. Non, j’y suis allée parce qu’il se trouve que j’étais déjà à New York en prévision de la conférence Tools of Change qui commence demain. Me voici donc embarquée dans une «  non conférence«  en prélude à la «  conférence  ».

Première observation, le principe de la non conférence est ici mieux respecté que nous ne le faisons lors de nos Bookcamps parisiens : il n’y a vraiment pas de programme préparé. Une personne anime le Bookcamp (ce que fait Hubert Guillaud lors des bookcamps parisiens) : elle rappelle les principes, invite les participants à réfléchir aux sujets qu’ils aimeraient voir aborder et à les noter sur un papier. Puis chacun de ceux qui ont noté quelque chose lit son papier à voix haute, des regroupements peuvent s’effectuer si des thèmes sont très proches, et le planning de l’après-midi se remplit ainsi très vite : 4 lieux, 4 sessions, cela fait 16 sujets…

La première session à laquelle je me joins est consacrée à la «  lecture sociale  » et animée par Iris Blasi. Elle utilise pour lancer la discussion les distinctions proposées par Bob Stein pour distinguer les différents types de sociabilité liées à la lecture :

Catégorie 1 – Discuter d’un livre en personne avec des amis ou des connaissances
(hors ligne, informel, synchrone, éphémère)

Catégorie 2 – Discuter d’un livre en ligne
(en ligne, informel, synchrone ou asynchrone, éphémère)

Catégorie 3 – Discuter d’un livre en classe ou dans un club de lecture
(hors ligne, formel, synchrone ou asynchrone, éphémère)

Catégorie 4 – S’engager dans une discussion DANS les marges d’un livre
(en ligne, formel, synchrone ou asynchrone, persistent)

Lors de la discussion qui suit cette taxinomie est rapidement perdue de vue, et les arguments s’échangent sur un mode un peu «  pour ou contre  » sans que soit toujours bien précisé de quoi on est en train de parler exactement. Mais cela n’enlève pas tout intérêt à l’échange, qui fait émerger des questions pertinentes, la plus importante à mes yeux étant probablement   » avec qui souhaite-t-on partager ses lectures au sens de la catégorie 4 de Bob Stein ?  » . C’est une question qui renvoie à l’usage des réseaux sociaux, à cette notion d’ami-qui-n’en-est-pas-un introduite par Facebook, à cette sociabilité élargie à des inconnus que permet le web, inconnus qui ne restent pas vraiment des inconnus même si on ne les rencontre pas, parce que les échanges créent un lien et chacun montre de soi quelque chose dans ces échanges. On entend les arguments des sceptiques de la lecture sociale, ceux qui s’écrient «  ah non, moi, quand je lis, c’est justement pour vous oublier, tous tant que vous êtes !  », ceux des obsédés de la vente (ben ça nous intéresse pas ce que les gens font une fois qu’ils ont acheté un livre, nous, ce qui nous intéresse c’est le prochain livre qu’ils achèteront), ceux qui rappellent que ce qui marche dans les réseaux sociaux c’est la simplicité (on peut partager quantité de choses en ligne sans rien avoir à rédiger du tout, avec des outils comme Foursquare ou Pinterest). La difficulté de citer et de partager les livres protégés par des DRM est également mentionnée, ainsi que la disparité des systèmes de partage d’annotation, eux aussi dépendants des plateformes de lecture. La dichotomie «  parler d’un livre / se parler depuis l’intérieur d’un livre  » est bien soulignée.

L’atelier suivant se veut une réflexion sur les caractéristiques respectives du livre numérique et du livre imprimé. Nick Ruffilo qui l’anime est venu avec un Scrabble, et pendant que la discussion se poursuit, la moitié des participants joue contre l’autre moitié, plusieurs personnes représentant les équipes se succédant pour chercher et placer des mots. Je n’ai pas très bien saisi le pourquoi de cette mise en scène, je l’avoue, une analogie demeurée indéchiffrée, mais c’était assez plaisant… Sur les pratiques de lecture, rien de très nouveau pour qui, comme toi, lecteur bien-aimé, s’intéresse de près à ces questions. Différents sondages auprès des participants (qui lit comment ?), qui montraient une fois encore que personne n’abandonne complètement un type de lecture pour un autre, que certaines qualités du livre imprimé demeurent inégalées (en particulier sa manière d’être un objet que l’on peut reconnaître à sa forme, sa taille, sa couleur, alors que tous les livres numériques prennent la forme du terminal que l’on utilise pour les lire, demeurant hors de portée de la curiosité d’autrui.)

Une chose me frappe qui rend très différent ce bookcamp des expériences françaises, c’est  la manière d’échanger des Américains. On sent qu’ici l’expression orale est enseignée à l’école. Les élèves, les étudiants, sont encouragés à prendre la parole et à s’exprimer, et cela se sent. En conséquence, les personnes qui ne possèdent pas naturellement une aisance à parler en public sont capables cependant de prendre la parole. Chez les personnes au tempérament le plus introverti, on peut discerner un côté «  j’ai appris à m’exprimer  », avec une gestuelle et une diction  dont on voit bien qu’elles sont le fruit d’un entrainement. Les autres semblent parfaitement à l’aise.  Mais le résultat, ce sont des débats où la parole circule très librement, où l’écoute de l’autre est la règle, et où beaucoup de gens différents prennent la parole.

Chez nous, la timidité est plus forte, ainsi qu’une sorte de «  révérence  » pour les personnes auxquelles on prête une autorité, et qu’on va difficilement contredire ou questionner. Autre chose :  la peur de passer pour un idiot est très forte, on préfère ne rien dire que de risquer de dire une chose incongrue. Le résultat c’est que les ateliers de nos Bookcamps  ressemblent parfois plus à des mini conférences, et que ceux qui y prennent la parole sont le plus souvent ceux qui sont habitués à le faire en public.

Parmi les participants au troisième atelier, Joshua Tallent, de chez Ebooks Architects , un expert en formatage de livres numériques, conseille à l’assistance de participer au wiki eprdcton.org, et de suivre sur twitter le hashtag #eprdctn.

L’une des questions débattues ici est très familière à tes oreilles, cher lecteur : est-il possible de produire un fichier  EPUB «  single source  », qui servira de base à toutes les conversions vers les formats propriétaires ou vers les EPUB-qui-ne-sont-plus-tout-à-fait-des-EPUB ? Pour Joshua la réponse est non, car ce format unique, qui fait tant rêver les éditeurs, obligerait à des compromis sacrifiant trop la qualité, en usant du plus petit dénominateur commun. Mieux vaut accepter de produire plusieurs formats qui divergent, chacun tirant au mieux parti de la manière dont sont développés les moteurs de lecture. Ce n’est pas l’avis de plusieurs éditeurs présents qui considèrent que lorsque les titres à publier se comptent en milliers, il n’est pas possible de faire ce patient travail artisanal sur chacun des titres, et qu’il faut trouver des solutions duplicables favorisant le maximum d’automatisation. Tout le monde s’accorde à dire qu’il ne faut pas s’attendre à plus de stabilité, mais que l’adaptation à de perpétuels changements dans le domaine du formatage est désormais la règle.

Le dernier débat auquel j’assiste a pour thème «  crowdsourcing the perfect business model  » et,  je vous le dis tout de suite, la «  foule  » n’a pas réussi malgré ses efforts à trouver ce business model idéal. L’équation est un peu compliquée, mais tous s’accordent à dire que l’on est encore loin d’avoir tout inventé. Une personne de chez Harlequin indique que des modèles basés sur l’accès, qui permettent aux lecteurs de charger 6 livres de leur choix chaque mois choisis parmi un catalogue thématique, commencent à sérieusement concurrencer les modèles de vente à l’unité. La conversation tourbillonne, il est question du nombre de titres produits par les éditeurs, quelqu’un évoque le problème des retours, certains disent qu’il ne faut pas produire plus de livres qu’on ne peut en soutenir activement d’un point de vue marketing.

Après les ateliers, ce qui va se passer ressemble énormément à ce qui clôt habituellement nos Bookcamps parisiens : on entend le bruit des bouchons qui sautent, le pas des bookcampeurs qui se rapprochent des bouteilles et des verres. Un petit détail aussi, pratique et simple à mettre en œuvre : sur la table, à l’entrée, un tas de feutres de toutes les couleurs et des paquets d’étiquettes auto-collantes. La plupart des gens y ont inscrit en arrivant leur  leur nom et leur pseudo twitter, certains ajoutent le nom de leur société. C’est pratique, plus simple que les trucs en plastiques avec épingles à nourrice qui piquent, et ça simplifie bien les échanges. Cela me permet de mettre des visages sur de très nombreux habitants de ma timeline : les participants sont nombreux, et bon nombre d’entre eux viennent de grands groupes d’édition (Random House, Macmillan, Penguin…). Je n’ai pas besoin de regarder son étiquette pour reconnaitre Cristina Mussinelli, une consultante qui travaille pour  l’AIE (l’équivalent du SNE en Italie), et qui siège aussi à l’IDPF. Elle et moi sommes ici les deux seules européennes. Mais, dans mon souvenir, il n’y avait, me semble-t-il,  pas un seul Américain cet automne au Bookcamp Paris…   (Bon, il n’y avait pas non plus de TOC juste après, c’est vrai.)

Ceci n’est pas un iPad

Greg Knieriemen a adressé  une lettre ouverte à Jeff Bezos, le patron d’Amazon avant de rapporter en magasin  la tablette Kindle Fire qu’il venait d’acquérir. Pourtant Greg Knieriemen adore Amazon. Ce n’est pas lui qui aurait écrit, comme l’auteur du blog le journal d’une lectrice : Le Kindle ne passera pas par moi.

Non, Greg Knieriemen n’a rien contre Amazon. D’ailleurs, il travaille pour une société qui vend aux entreprises des services d’hébergement informatique qui s’appuient sur la solution AWS (Amazon Web Services), dite aussi Amazon S3. Acheter tous ses livres et sa musique sur Amazon ne le dérange pas, et il ne se sent pas le moins du monde concerné par la possible fin des librairies.

Alors, qu’est-ce qui a conduit Greg à renvoyer sa tablette Fire à Amazon ? Il l’explique à Jeff Bezos :

«  Comme tu le sais certainement, il est impossible de charger et d’utiliser une appli Google nécessitant un login sur une Kindle Fire. Cela signifie : pas de Gmail, pas de Google+, pas de Google Voice ni de Google Docs. J’aurais dû parcourir plus soigneusement l’app store d’Amazon avant d’acheter le Kindle Fire. J’assumais à tort que puisque vous aviez construit le Kindle Fire sur le système d’exploitation de Google, il n’y aurait aucun problème pour utiliser les applis Google avec. (…)

Malheureusement, je dois rapporter ma Kindle Fire chez Best Buy, et récupérer quelques cartes cadeau. J’espère sincèrement que tu vas reconsidérer ce fait de bloquer les applis Google sur le Kindle Fire.  »

Knieriemen n’est pas le seul à avoir noté l’absence des applis Google sur la tablette Fire. Walt Mossberg, dans le Wall Street Journal, écrit :

«  Finalement, alors que la Fire, comme beaucoup d’autres tablettes, est basée sur le système d’exploitation Androïd, Amazon a pris le parti de cacher Androïd. Il évite son interface utilisateur et presque toutes les applis et tous les services de Google, y compris l’app store Google.  »

Mais, pour Mossberg, la raison en est simple :

«  Le logiciel de la Fire est entièrement tourné vers le contenu, vers les applis qu’Amazon vous a déjà vendus et l’achat facile de nouveaux contenus.  »

En cela se confirme ce que j’écrivais il y a quelques semaines : la tablette Fire n’est pas exactement un concurrent de l’iPad, qui est utilisé par certains comme un substitut à l’ordinateur portable. Et ce doit être le cas de Greg Knieriemen, qui, alors, a toutes les raisons de rapporter sa tablette. Pour quelqu’un qui utilise quotidiennement un grand nombre des services de Google, en être privé sur un terminal qui doit rendre des services proches de ceux d’un laptop est insupportable.

Alors que le «  moment ebook  » est tout juste en train d’advenir en France, avec la mise en circulation probable d’un grand nombre de liseuses en cette fin d’année, celles d’Amazon, de Kobo, de Bookeen et d’autres, on voit que l’arrivée aux Etats-Unis des tablettes (Amazon, Kobo, Nook)  n’est pas seulement l’opportunité d’ouvrir la lecture numérique aux livres de jeunesse, aux livres pratiques, aux beaux livres et aux livres enrichis. La Kindle Fire propose non seulement le téléchargement de livres, mais également l’accès à de la musique, des jeux, des films.

La tablette Fire serait-elle simplement une «  machine à acheter  » ? Ce fut l’une des principales critiques adressées à l’iPad au moment de son lancement. Et tout comme l’iPad, elle en est une, bien entendu. Mais pourquoi la société Amazon aurait-elle investi, pour un tel objet, dans la création d’un navigateur web spécifique, Silk, s’il s’agissait  pour elle de proposer une simple  machine à acheter, branchée de manière privilégiée sur sa boutique en ligne ? La tablette d’Amazon est aussi indissociable de son cloud que le sont du sien les terminaux d’Apple. On s’aperçoit que les lignes bougent, encore une fois, et qu’il devient impossible de tracer clairement et surtout définitivement les contours des activités de ces acteurs globaux. Apple, fabricant d’ordinateurs et de logiciels, s’est intéressé à la musique, aux livres, à la presse, au téléphone, à la télévision. Amazon a commencé avec les livres, puis agrandi son magasin en ligne à quantité de produits, ouvert son service AWS, développé des terminaux mobiles, offert des services aux auteurs, embauché des éditeurs. L’opposition tuyaux / contenus perd de plus en plus de sa pertinence, et tout se restructure aujourd’hui d’une manière nouvelle, autour d’acteurs qui investissent toujours plus dans des infrastructures lourdes, d’immenses fermes de serveurs, qui permettent de stocker et  de faire circuler tout ce qui peut se transformer en bits toujours plus vite, toujours plus loin.

La tablette Fire est dotée d’un navigateur web développé par Amazon, Silk, qui inaugure  une nouvelle génération de navigateurs.

Comme l’explique Louis Nauguès :

«  Silk est le premier navigateur qui a été conçu dès le départ dans une logique Cloud Computing, par une entreprise, Amazon, qui est devenue en moins de 5 années le leader mondial des IaaS, Infrastructures as a Service, avec AWS, Amazon Web Services.

L’idée toute simple, mais révolutionnaire est de faire de Silk un « split browser », qui répartit l’ensemble des traitements liés à la navigation entre le poste de travail, Kindle fire, et le Cloud, AWS.

Ce qu’annonce Amazon, et qu’il faudra vérifier, est que cette répartition des traitements est totalement transparente pour les utilisateurs et s’adapte en permanence aux circonstances.

Il n’est pas très difficile de comprendre que les améliorations de performances, en particulier sur des objets mobiles tels que Kindle Fire, peuvent être spectaculaires. (…) le Cloud AWS d’Amazon dispose de connections fibres optiques très rapides permanentes et peut agréger des contenus venant des principaux sites Web en quelques millisecondes.

Si l’on y rajoute la possibilité pour AWS d’adapter le poids des pages et des images aux capacités d’affichage des objets d’accès, les transferts entre AWS et Kindle Fire seront beaucoup plus performants et rapides.

Plus l’utilisateur sera sur un réseau mobile lent, plus la perception d’amélioration de vitesse devrait être spectaculaire.

Le Web est le territoire parfait de la « coopétition », la collaboration entre compétiteurs et Silk le démontre une fois de plus. Amazon utilise pour Silk le protocole expérimental SPDY, substitut de HTTP, proposé par … Google !  »

Jusqu’à Silk, Amazon ne connaissait de vous que votre activité sur son site. Mais à partir du moment où vous laisserez le mode «  split  » du browser de votre tablette Fire activé, nombre d’informations concernant votre surf avec votre tablette transiteront par le cloud d’Amazon.  Jon Jenkins, directeur des développements de Silk, a répondu sur ce sujet  aux questions de l’Electronic Frontier Fondation

«  Amazon nous assure que les seuls éléments d’information concernant le terminal qui seront régulièrement enregistrés sont :

1. L’URL de la ressource demandée
2. La date et l’heure de la requête
2. Un jeton identifiant une session

Ces informations sont stockées 30 jours.  [le site d'Amazon ajoute "généralement"...] Le jeton ne contient aucune information permettant d’identifier un terminal ou un utilisateur, et est utilisé uniquement pour identifier une session. En effet, Jenkins déclare, «  les identifiants individuels tels que les adresses IP et MAC ne sont pas associés avec l’historique de navigation, et sont uniquement collectés pour le cas de problèmes de fonctionnement  ». Nous avons demandé à plusieurs reprises s’il y avait un moyen pour Amazon d’associer les logs avec un utilisateur particulier ou un compte Amazon, et il nous a été répondu que non, il n’en existait pas, et qu’Amazon n’était pas en position de pister les utilisateurs.  »

Selon le blog naked security, la déclaration suivante de Jenkins

«  Les requêtes sécurisées (SSL) sont routées directement depuis la Kindle Fire vers le serveur d’origine et ne passent pas par les serveurs EC2 d’Amazon  »

est  en contradiction avec la FAQ d’Amazon sur son site.

«  Nous établirons une connexion sécurisé depuis le cloud vers le site propriétaire en votre nom pour les requêtes de sites utilisant (SSL).  »

Voilà qui mériterait d’être éclairci. L’amélioration de l’expérience utilisateur est certainement un objectif important, et on sait que chaque milliseconde compte lorsqu’il s’agit d’afficher un site web. Et pour ceux qui n’ont pas confiance dans les déclarations d’Amazon, il est toujours possible de désactiver le mode «  split browser  ». On surfera moins vite alors…  Encore une fois, l’utilisateur se retrouvera devant ce dilemme auquel on a fini par s’habituer : ou bien je renonce à un service pratique, rapide, agréable et tentant, ou bien je laisse un tiers accéder potentiellement à mes données personnelles, un tiers qui me jure, la main sur le cœur, qu’il ne s’en servira pas.

Une bonne nouvelle pour la blogueuse du journal d’une lectrice, et pour tous ceux qui n’ont pas envie de devenir clients à vie d’un seul libraire : sur la tablette Fire, dixit Teleread,  il est possible de télécharger les applications Kobo, Aldiko et BlueFire, qui permettent de lire des epubs. La société Amazon permettra-t-elle à leurs utilisateurs l’achat in-app ? Sera-t-elle tentée de faire comme Apple et de l’empêcher en exigeant de prélever sur ces achats un pourcentage prohibitif ?

Greg Knieriemen