Sara Lloyd, Head Digital Publisher chez Pan Macmillan, qui publie habituellement sur le blog The Digitalist, et dont le manifeste a fait pas mal de bruit au printemps dernier, est invitée sur le blog d’Eoin Purcell. Sara aime secouer les éditeurs :
« Sans toujours être complètement au clair sur les modèles commerciaux, ni sur la cohérence stratégique, nous devons EXPERIMENTER ! Nous devons cesser d’être aussi léthargiques, vieille école et supides. »
Et de rappeler son adresse aux éditeurs d’il y a quelques mois, se désolant de voir qu’aucun d’entre eux ne semblait intéressé par la sortie de l’iPhone, et encore moins prêt à développer une application de lecture dédiée. Là où les éditeurs ne vont pas, d’autres s’avancent : et voici Stanza, qui permet de lire sur iPhone du ePub, du PDF, du HTML et bien d’autres formats, et ses 200 000 téléchargements en quelques semaines.
Ceci dit, elle rappelle aussi que la part principale du travail des équipes de développement numérique dans les maisons d’édition ne consiste pas à inventer de nouvelles formes éditoriales, à créer des produits nouveaux, marrants, cools, ou à réinventer chaque jour ce que sera l’édition à l’âge du numérique :
« S’occuper de développements numériques dans une maison d’édition, c’est en réalité passer un temps disproportionné à essayer d’être au courant de ce qui sera Le Prochain Grand Truc, et le reste de votre temps à négocier des contrats qui vous autoriseront à commencer à faire les choses les plus basiques, comme : numériser les contenus de manière à conserver flexibilité et ouverture en vue des évolutions à venir. Ce n’est pas sexy, ce n’est pas cool, mais ce doit être fait. Nous avons une colline à monter, et de nombreux obstacles sur le chemin. Laissez-nous souffler ! »
On pourra lire également une intervention qu’elle à faite auprès de jeunes éditeurs américains, qui figure sur son blog.